Un petit déclic, à peine perceptible, et vous voilà propulsé dans la catégorie des contrevenants : 1 km/h de trop, un chiffre dérisoire qui suffit à faire basculer une journée ordinaire du côté des tracas administratifs. Qui aurait parié que ce détail, presque invisible, pouvait déclencher l’arsenal des sanctions ? Pourtant, la sentence ne fait pas de distinction, et même ceux qui scrutent leur compteur avec discipline ne sont pas à l’abri.
Voir tomber une sanction pour 1 km/h de dépassement a de quoi surprendre. La note grimpe vite : amende, retrait de point, et parfois des frais supplémentaires si le paiement traîne. Un simple moment d’inattention peut suffire à transformer une route sans histoire en galère administrative. Mais sur quoi repose cette rigueur ? Où s’arrête la tolérance mécanique, et jusqu’où les conducteurs acceptent-ils de se faire épingler pour un écart minuscule ?
Excès de vitesse de 1 km/h : une infraction banale, mais sanctionnée
Peu importe la route, nationale, départementale ou autoroute, la règle ne flanche pas : la limitation de vitesse s’applique strictement. Dépasser d’un seul kilomètre-heure la vitesse réglementaire paraît insignifiant à beaucoup, mais le code ne fait pas dans le détail. La moindre infraction bascule directement dans le champ des sanctions.
La sécurité routière s’appuie sur cette fermeté pour rappeler que chaque dépassement, aussi faible soit-il, alimente le risque d’accident. Nombreux sont ceux qui considèrent qu’un 51 km/h sur une voie à 50, ou un 131 km/h sur autoroute, n’a rien de dramatique. Pourtant, la vitesse excessive reste l’une des premières causes de collisions, en particulier dans les zones dangereuses ou pour les conducteurs novices, tels que ceux en permis probatoire.
Voici comment la sanction s’applique selon le contexte :
- Sur les petites routes, même 1 km/h de trop, une fois la marge radar déduite, devient une infraction.
- En ville, l’attention baisse vite et la sanction tombe sans prévenir, y compris sur les grands axes.
- Pour les détenteurs d’un permis probatoire, ce minuscule dépassement accélère la perte de points, fragilisant leur capital.
Le code est sans appel : le moindre dépassement déclenche une amende, quelle que soit la situation. Ici, la pédagogie laisse place à une mécanique implacable. Sur la route, la tolérance n’a pas droit de cité.
Sanctions et montant de l’amende pour un excès minime
Dépasser la vitesse autorisée d’1 km/h, c’est l’exemple parfait de l’infraction de classe 4 pour un excès inférieur à 20 km/h, déclenche une amende forfaitaire. Selon la zone contrôlée, la contravention atteint 68 euros hors agglomération et 135 euros en ville ou sur une route limitée à 50 km/h. Un paiement rapide permet de réduire la facture à 45 euros.
Mais l’impact ne s’arrête pas au montant. À chaque infraction, le retrait d’un point tombe systématiquement, que l’on soit jeune conducteur ou habitué des routes. Nul besoin d’atteindre un seuil : dès le premier kilomètre-heure au-dessus, la sanction tombe, sans exception.
Les conséquences principales se résument ainsi :
- Amende forfaitaire : 68 à 135 euros selon la zone
- Retrait de points : 1 point
- Réduction pour paiement rapide : 45 euros si réglé sans délai
Pour ceux qui s’accumulent les petits excès, le stage de récupération de points reste la seule solution pour éviter un retrait total du permis. La suspension de permis ne se profile généralement pas pour ce type d’excès isolé, mais la répétition ou la combinaison avec d’autres infractions peut faire basculer la situation. Pas de tribunal, mais une application stricte et systématique.
| Excès constaté | Montant amende | Retrait de points |
|---|---|---|
| 1 km/h (hors agglomération) | 68 euros (45 euros minorée) | 1 point |
| 1 km/h (en agglomération) | 135 euros (90 euros minorée) | 1 point |
Radars, tolérance et contrôles : la réalité derrière la sanction
La tolérance technique des radars : qu’en est-il vraiment ?
Heureusement, la tolérance des radars ménage une marge : elle vise à éviter qu’un écart minime déclenche une sanction immédiate. Pour les radars fixes, une marge de 5 km/h s’applique sous 100 km/h, et 5 % au-delà. Sur une route à 90, une mesure à 91 km/h ne conduira pas à une amende, la marge absorbant ce léger écart.
Pour mieux comprendre, voici les marges appliquées selon le type de radar :
- Radar fixe : -5 km/h sous 100 km/h ; -5 % au-dessus
- Radar mobile : -10 km/h sous 100 km/h ; -10 % au-dessus
Sur le terrain : comment la sanction s’applique-t-elle ?
Concrètement, la tolérance est toujours prise en compte avant d’éditer une contravention. Les radars mobiles offrent une marge encore plus large : 10 km/h ou 10 %, selon la vitesse. Résultat, seuls les excès réels, après application de la marge, sont sanctionnés. L’avis d’amende mentionne toujours la vitesse retenue, c’est-à-dire le chiffre corrigé.
Les autorités rappellent que le compteur du véhicule ne fait pas foi. Seul le résultat du radar, déjà réduit de la marge, compte légalement. Sur l’avis de contravention, la vitesse affichée correspond donc à cette mesure corrigée, jamais à celle lue sur votre tableau de bord.
Ce que prévoit la loi en 2024 : repères pour les conducteurs
Le cadre légal actuel
Le code de la route est limpide : l’article R 413-14 pose le principe. Tout dépassement de la vitesse maximale autorisée, après déduction de la marge technique, constitue une infraction. Autoroute, agglomération, nationale ou départementale : la règle s’applique partout, sans exception.
Sanctions minimales en cas d’excès inférieur à 20 km/h
Pour tout excès de vitesse inférieur à 20 km/h hors agglomération :
- Montant forfaitaire : 68 euros
- Retrait : 1 point
En ville, l’amende grimpe à 135 euros, toujours avec un seul point en moins. Un paiement rapide (sous 15 jours) offre une réduction : 45 euros hors ville, 90 euros en agglomération.
Focus sur les évolutions de 2024
Depuis cette année, la règle s’est encore resserrée : aucun échappatoire pour les petits excès. Dès le premier kilomètre-heure au-dessus de la limite, la sanction tombe, marge radar comprise. L’accumulation de ce type d’infractions, même minimes, peut entraîner une suspension administrative du permis ou l’obligation de passer un stage de récupération de points. L’automatisation des contrôles a refermé la porte à toute indulgence ou discussion à l’amiable.
| Type de voie | Montant amende | Retrait de points |
|---|---|---|
| Hors agglomération | 68 € | 1 |
| En agglomération | 135 € | 1 |
Un seul kilomètre-heure, et toute la mécanique administrative s’active. Reste à chacun de décider si ce petit écart mérite vraiment d’être pris à la légère, car sur la route, la moindre déviation se paie au prix fort.

