Depuis 1996, le permis B permet de conduire une moto légère de 125 cm³ sous réserve de conditions particulières. Une formation spécifique de sept heures s’impose, sauf pour les titulaires d’un permis obtenu avant le 1er mars 1980 ou ceux pouvant justifier d’une expérience antérieure avérée. Les assurances exigent la preuve de cette formation ou de l’ancienneté, sous peine de refus de couverture.
L’absence de cette attestation ou le non-respect des critères expose à des sanctions, dont le retrait de points et l’immobilisation du véhicule. Les règles varient selon l’usage professionnel ou personnel, et selon les catégories de véhicules concernés.
Permis B et moto 125 : ce que dit la législation française aujourd’hui
Conduire une moto 125 cm³ ou un scooter 125 cm³ avec un permis B ? Oui, c’est autorisé en France, mais pas sans conditions. Depuis la réforme de 2011, le cadre est limpide : il faut posséder son permis voiture depuis au moins deux ans et suivre une formation de sept heures dans une auto-école agréée. Cette formation se découpe en trois étapes : un module théorique, des exercices hors circulation, puis la prise en main réelle du deux-roues en circulation. À la fin, une attestation est délivrée, à présenter lors d’un contrôle.
Le permis B permet aussi de conduire un tricycle à moteur L5e sous réserve d’avoir au moins 21 ans et d’avoir validé la même formation. Mais dès qu’on quitte la France, la règle ne s’applique plus : dans la plupart des pays voisins, comme l’Espagne ou l’Italie, le permis A1 est exigé pour une 125 cm³. Inutile donc d’espérer traverser les frontières sans ce précieux sésame.
La puissance de la moto ou du scooter 125 cm³ ne doit jamais excéder 11 kW. Dépasser cette limite, même de façon marginale, classe le véhicule dans une catégorie nécessitant un permis spécifique (A1, A2 ou A), et gare aux contrôles routiers : la tolérance n’existe pas lors d’une vérification technique.
Voici les points à retenir pour s’y retrouver dans la réglementation :
- Il faut posséder le permis B depuis plus de deux ans et avoir suivi la formation de 7 heures pour conduire une 125 cm³ en France.
- La puissance autorisée est fixée à 11 kW maximum (15 chevaux).
- L’accès au tricycle à moteur requiert d’avoir au moins 21 ans.
- Pour voyager à l’étranger avec une 125, le permis A1 est obligatoire.
Qui peut réellement accéder à la conduite d’une 125 cm³ avec un permis voiture ?
Un conducteur souhaitant s’installer au guidon d’une 125 cm³ avec un permis B doit répondre à plusieurs critères, sans exception. Première exigence : justifier de deux ans d’ancienneté minimum sur son permis voiture. Ce délai est un prérequis pour pouvoir s’inscrire à la formation obligatoire, instaurée en 2011.
La formation de 7 heures est incontournable, sauf pour trois profils très précis : les détenteurs d’un permis B obtenu avant le 1er mars 1980 ; ceux qui prouvent avoir assuré un deux-roues entre 2006 et 2010 ; et enfin, les titulaires d’une assurance pour tricycle à moteur (L5e) souscrite avant 2011. En dehors de ces cas, la formation reste un passage obligé, que l’on vise la moto 125 ou le scooter 125.
La dispense de formation s’entoure de garanties strictes. Pour l’assurance, il faudra présenter soit la preuve d’ancienneté du permis, soit une attestation de formation, soit un justificatif d’assurance antérieure. Les assureurs se montrent intraitables sur ce point. Piloter un deux-roues réclame des réflexes, une vigilance et une maîtrise que l’on n’acquiert pas en restant derrière un volant.
N’oublions pas que l’accès aux tricycles à moteur (L5e) démarre à 21 ans, avec les mêmes exigences de permis et de formation ou une dérogation selon les cas évoqués plus haut. Quant aux titulaires des permis A1, A2 ou A, ils peuvent conduire une 125 cm³ sans aucune restriction, que ce soit en France ou à l’étranger.
Formation obligatoire de 7 heures : contenu, déroulé et conseils pour bien choisir son organisme
La formation de 7 heures attend toute personne voulant piloter une moto 125 cm³ ou un scooter 125 cm³ avec un simple permis B. Ce stage n’est pas qu’une formalité ; il s’articule en trois modules concrets, pensés pour préparer à la réalité de la route.
Voici ce que propose le programme :
- 2 heures de théorie : point sur la réglementation, analyse des risques spécifiques aux deux-roues, conseils sur l’équipement et l’entretien du véhicule.
- 2 heures de pratique hors circulation : familiarisation avec la machine, exercices d’équilibre, freinage, évitement, gestion du poids et de la maniabilité.
- 3 heures de conduite en circulation : immersion réelle dans le trafic, observation des comportements, franchissement d’intersections, anticipation et adaptation à l’environnement routier.
À la fin des 7 heures, l’auto-école ou la moto-école remet une attestation de formation reconnue par les assureurs et les forces de l’ordre. Il n’y a pas d’examen final : c’est le formateur qui valide la progression au fil du stage. Côté budget, prévoyez généralement entre 200 et 350 euros. À noter : le compte personnel de formation (CPF) ne prend pas en charge ce type de formation.
Pour choisir un organisme fiable, quelques repères : tournez-vous vers les écoles qui affichent des instructeurs expérimentés, un parc de véhicules bien entretenu, et qui adaptent le nombre de stagiaires à la capacité d’encadrement. Demandez impérativement à voir l’agrément préfectoral qui garantit la valeur de l’attestation. Un formateur impliqué, un programme bien structuré, et l’assurance d’apprendre sur des motos récentes : voilà les ingrédients pour gagner rapidité et confiance une fois sur la route.
Sanctions, cas particuliers et démarches à ne pas négliger avant de prendre la route
Les contrôles sur la route ne laissent aucune marge d’erreur. Chaque conducteur doit présenter son permis de conduire, l’attestation de formation (à moins d’être dispensé), ainsi que le justificatif d’assurance. L’absence de l’un de ces documents entraîne immédiatement une amende de 135 €, et peut aller jusqu’à l’immobilisation du véhicule. En cas de sinistre, ne pas être à jour sur la formation ou l’assurance expose à la suppression pure et simple de la garantie, avec des conséquences lourdes sur le plan financier et judiciaire.
Impossible également de faire l’impasse sur les équipements obligatoires : un casque homologué, des gants certifiés CE, mais aussi un gilet réfléchissant, des chaussures montantes et une veste adaptée. Faire l’impasse sur l’un de ces éléments, c’est s’exposer à une sanction immédiate. Les forces de l’ordre vérifient aussi que la puissance de la moto ou du scooter ne dépasse pas 11 kW.
Cas particuliers à surveiller
Certains profils bénéficient de règles spécifiques, à connaître avant de se lancer :
- Le permis B obtenu avant le 1er mars 1980 permet d’éviter la formation obligatoire.
- La justification d’une assurance deux-roues 125 entre 2006 et 2010 dispense également de formation.
- Pour prendre le guidon d’un tricycle à moteur (L5e), il faut avoir au moins 21 ans.
Avant de partir, prenez le temps de contrôler l’ensemble des documents, la validité de votre assurance et votre équipement. La réglementation française autorise la conduite d’une 125 avec le permis voiture uniquement sur le territoire national. À l’étranger, ce sont les lois locales qui s’appliquent, et la plupart du temps, le permis A1 est exigé pour les 125 cm³. À chacun d’anticiper pour éviter les mauvaises surprises et rouler l’esprit léger.


